Index

I-L'oreille, un capteur de pression

II-La surdité de perception

III-Les surdités de transmission

IV-Les différents examens auditifs


                   II- La surdité de perception

    Elle peut être provoquée par une lésion de l’oreille interne ou du nerf auditif, mais aussi par une infection ou une maladie.

 

    1) La maladie de Ménière

    Elle consiste en une augmentation de la pression dans le liquide cochléaire qui comprime la cochlée et le labyrinthe osseux, ce qui provoque des vomissements, des vertiges, des acouphènes et, surtout, une surdité progressive. Les acouphènes, qui sont des bruits faibles tels que des tintements, des sifflements ou des bourdonnements sont plus des symptômes que des conséquences de cette maladie. Les vertiges, eux, qui provoquent des crises tel que le mal de mer (sueurs, nausées), masquent la perte d’audition. En effet, ce n’est que lorsque les vertiges ont disparus que l’individu atteint peut remarquer une petite surdité. Pour ce syndrome, le traitement consiste en sédatifs et en sérum hypertonique intraveineux afin de réduire la tension dans la cochlée.

    De plus, une surpression dans ce liquide peut entraîner une surdité brusque.

 

    2) Les traumatismes sonores

    Ces traumatismes peuvent être provoqués par :

        _ Des bruits d’une durée courte mais de grande intensité ou de fréquence aiguë.

        _ Un bruit de longue durée, quelque soit l’intensité.

Ces 2 types de bruit ne se rencontrent que dans notre vie quotidienne (le moteur d’une voiture, la télé, la chaîne hifi, ……). Les facteurs environnementaux sont, donc, principalement, responsables de ces traumatismes sonores. En effet, ils peuvent entraîner une lésion au niveau de la cochlée. De même, les industries sont aussi bruyantes mais, pour éviter ces traumatismes, il suffit que les ouvriers portent des casques ou que les conditions de travail s’améliorent, alors que, pour la vie au quotidien, on ne peut pas faire grand chose.

 

    3) La presbyacousie ou surdité de sénescence

C’est une baisse progressive de l’audition qui survient avec l’âge. De nombreuses lésions peuvent être à l’origine de ce type de surdité :

        a) Lésions  au niveau de l’organe de Corti

        _ On peut constater la disparition de cellules sensorielles.

        _ L’atrophie de la cochlée, c’est à dire une diminution du volume ou du poids de la cochlée.

 

        b) D’autres se situent autour ou sur le nerf auditif

        _ Une diminution du nombre de neurones de ce nerf peut empêcher le son d’arriver au cerveau dans son intégralité.

        _ Des lésions dites radiculaires peuvent provoquer des tumeurs à l’origine de la surdité. Le nerf auditif est atteint au niveau de son tronc compris entre son origine et son entrée dans la cochlée au fond du conduit auditif interne.

        _ Une lésion du tronc cérébral du cerveau peut provoquer une surdité dite centrale.

    Tout d’abord, ce sont les sons aigus qui sont les plus mal perçus, puis cela s’étend sur l’ensemble du spectre sonore.

    D’autres causes peuvent impliquer une surdité de perception.

 

    4) Autres causes de surdité de perception

       a) Une décompression brutale, par exemple, lors d’une plongée sous-marine entraîne une différence de pression entre l’oreille moyenne et le conduit auditif qui n’est plus équilibrée par la trompe d’Eustache.
 

        b) Une forte dose de médicament comme la streptomycine, la quinine ou l’aspirine a pour effet d’endommager le nerf auditif.

 

        c) L’aggravation de maladies comme la rougeole, les oreillons ou, encore, la syphilis qui est une maladie vénérienne grave et contagieuse transmise par contact sexuel direct ou à travers le placenta (de la mère au fœtus).

 

    5) Les traitements de la surdité de perception

        a)    Les implants cochléaires

    Ils conviennent pour les surdités totales où l’organe de Corti est complètement détruit. On introduit ces implants, comme son nom l’indique, dans la cochlée afin de court-circuiter l’organe de Corti et stimuler le nerf auditif. Ce sont, en fait, des électrodes minuscules en platine.

 

        b)    Les prothèses auditives

    Ils en existent plusieurs et chacun est muni d’un microphone qui transforme les sons en tensions électriques, d’un haut-parleur, d’un amplificateur, d’un contrôleur de volume (ou d’intensité) appelé potentiomètre, d’une pile et d’un écouteur qui restitue en sons la tension électrique amplifiée.

        _ L’appareil à boîtier.

        _ Le contour d’oreille qui se met derrière le pavillon de l’oreille.

        _ Les lunettes auditives

        _ Le procédé Cros. Il permet d'éviter les sifflements, ou «effet Larsen », que présentent les appareils contours d’oreilles à forte intensité et permet de diminuer l’amplification des sons graves afin de favoriser l’audition des aigus.

        _ L’intra-auriculaire qui se loge directement dans le conduit auditif.

 

    Cependant, en dessous de 30 dB de perte, une hypoacousie ne doit pas être appareiller car la conversation est encore compréhensible. De même, une surdité totale ne doit pas non plus être appareiller.

    De plus, le port d’un appareil auditif n’empêche pas la surdité d’évoluer.